Pour écouter les extraits
musicaux, cliquez sur
à côté du titre
|
|||||
LIEDER |
|
||||
[1]
|
Das Dörfchen
: Le petit village
|
D598 (1818)
|
440
|
||
Je suis fier de mon petit village, car aucune prairie
n'est plus belle, à perte de vue. Il y a des champs de blé
et des prairies vertes, dont la forêt bleutée forme les limites
; sur cette colline, le berger et ses moutons, et, tout près, ma
maison " sans souci ".
C'est ainsi que j'ai appelé ma petite cachette où je vis un rêve éveillé ; elle est enfouie sous une vaste toile verte de feuilles d'orme et de vigne. Les buissons d'épine noire souligne la vallée encaissée brune, et les peupliers s'agite dans le ciel bleu. Un petit ruisseau se faufile à petit filet entre les cailloux argentés. Sous les branches penchées formant une arche, il s'en va bien vite couler au loin. Dans ses profondeurs, se reflètent les verts pâturages où les moutons folâtrent, les petits buissons sur la rive et tous les poissons. La petite loche glisse, fait des bulles et file comme un trait en haut, en bas, encore en haut O félicité, que le temps ne te détruise jamais ! Reste en moi pour me donner courage et vigueur ! |
|||||
[2]
|
Die Nachtigall
: Le rossignol
|
D724 (1821)
|
401
|
||
Modestement caché dans les haies, Philomele entonne
le chant magique. Il chante la fidélité et la récompense
réjouissante avec des accords retentissants et sur des tons joyeux.
De sa gorge gonflée, la voix s'écoule doucement dans un
hymne aux sentiments, comme un témoignage de joie. Ecoute comme
ses soupirs languissants s'évanouissent dans l'harmonie amoureuse
des âmes.
Ainsi, mes amis, de nombreux chants célestes s'évanouirent quand le feu de Cynthia dispersa les ténèbres. Leurs effluves réveillent doucement une douleur exquise dans notre âme sensible. |
|||||
[3]
|
D656 (1819)
|
450
|
|||
Seul celui qui connaît l'attente comprend ma souffrance.
Esseulé et loin de toute joie, mon regard plonge dans le firmament.
Qu'il est loin, celui qui me connaît et qui m'aime ! Ma tête
tourne, tout s'enflamme en moi. Seul celui qui connaît l'attente
comprend ma souffrance.
|
|||||
[4]
|
Liebe : Amour
|
D983a
|
332
|
||
Le ruisseau argenté bruisse d'amour. L'amour lui
apprend à couler plus doucement. L'âme vibre de la plainte
du rossignol. L'amour ne murmure que sur le luth de la nature. Sagesse
au regard de soleil, sagesse, grande déesse, recule devant l'amour.
Jamais aux conquérants, jamais aux princes tu a plié le
genou, plie-le maintenant devant l'amour !
|
|||||
[5]
|
Gesang der
Geister: Chant des esprits
|
D714 (1821)
|
1122
|
||
L'âme de l'homme est semblable à l'eau. Du
ciel elle vient. Au ciel elle retourne. Et toujours elle revient à
la terre en un mouvement éternel. Le flot jaillit de la haute muraille,
se brise en écume et doucement s'écoule vers les profondeurs
de la terre. Quelques rochers émergent de ce bouillonnement qui
s'engouffre en grondant vers l'abîme. Puis, les eaux 'écoulent
dans la vallée et forment au loj un miroir où les étoiles
se reflètent. Le vent danse avec la vague et se mêle à
l'écume.
Âme, comme tu ressembles à l'eau ! Destinée, comme tu es semblable au vent ! |
|||||
[6]
|
Die Taubenpost
|
Flûte
(Arrangement pour flûte et piano de Theobald Boehm)
|
335
|
||
[7]
|
Ständchen
|
Flûte
(Arrangement pour flûte et piano de Theobald Boehm)
|
541
|
||
[8]
|
Die Nacht
: La nuit
|
D893c (1823)
|
349
|
||
O comme tu es belle, bienfaisante paix nocturne, divine
tranquillité ! Voyez les astres brillants cheminer à travers
les prairies célestes et, depuis les lointains bleutés,
pencher silencieusement vers nous leurs regards.
O comme tu es belle. Sans bruit le doux renouveau va effleurer le tendre sein de la terre, couronner de mousse la source argentée, et de fleurs les champs et les prés. |
|||||
[9]
|
Grab und Mond :
La tombe sous la lune
|
D893 (1826)
|
303
|
||
Le clair de lune de bleu et d'argent rayonne jusque dans
la tombe. O lune, amie du sommeil, dis-moi, dans la tombe fait-il sombre
ou lumière ? Tu ne réponds pas. Et toi, tombe silencieuse,
tu captes tant de lumière dans ton sanctuaire, tu caches tant de
cette clarté de la lune, ne peux-tu nous en rendre quelques rayons
?
|
|||||
[10]
|
D809 (1824) |
256
|
|||
La lune et les étoiles dansent leur ronde fantomatique.
Pourquoi être à jamais accablé des soucis de ce monde
? Tu peux, ma barque, voguer sous les rayons de la lune et, libre de toute
entrave, te bercer dans le sein de la mer. Le campanile de San Marco a
égrené les notes de minuit. Tous dorment en paix, seul veille
le batelier.
|
|||||
[11]
|
Im Gegenwärtigen
Vergangenes :
le passé dans le présent |
D710 (1824) |
623
|
||
La rose et le lys, tout trempés par la rosée
du matin, fleurissent dans le jardin voisin. Plus loin, la roche s'élance
vers le ciel, couverte de buissons, accueillante, puis, enveloppé
d'une grande forêt et couronné d'un château-fort, l'arc
de son sommet s'incline pour aller, là-bas, s'unir à la
vallée.
Tout cela respire les fragrances d'autrefois, quand nous éprouvions encore les peines d'amour, et que les cordes de mon psaltérion se querellaient avec les rayons du matin. Lorsque le chant du chasseur nous parvenait en notes pleines et franches des sous-bois, afin d'enflammer et de vivifier notre âme qui en ressentait l'envie, le besoin. Puisque les forêts se renouvellent éternellement, allez donc y puiser votre force, vous-mêmes en jouissiez jadis, à présent laissez les autres en jouir. Nul ne pourra alors nous accuser de garder pour nous seuls cette jouissance : a tous les âges de la vie vous devez être en mesure d'en jouir. Avec ces derniers accents, nous voici donc à nouveau chez Hafis, puisqu'il convient d'apprécier entre connaisseurs l'accomplissement de la journée. |
|||||
[12]
|
Nachtgesang im
Walde :
Ode nocturne dans les bois |
D913 (1827) |
631
|
||
Nous te saluons, ô nuit, dans cette forêt
où sourit ton il furtif et où résonne doucement
ton pas. Tu répands ton argent sur les feuillages et tu suspends
la lune rayonnante comme une lampe dans une cathédrale de verdure.
Les bruissements de l'air forment ton discours. Les rayons de lumière
enchevêtrés sont ta parure. Ferme les yeux et abandonne-toi
au sommeil.
Pourtant cette nuit est si belle : il ne faut pas dormir. Debout donc, réveillez-vous au son des cors ! Cela remue dans les feuillages, les oiseaux croient que la nuit s'est enfuie. Les chevreuils craintifs s'enfoncent dans la forêt, pressentant la venue du jour. Les cimes des arbres mugissent avec force, les sources s'éveillent. Et l'écho reprend notre chant : O nuit, la forêt est ta demeure. Nous te saluons ô douce nuit. |
|||||
[13]
|
Mondenschein :
clair de lune
|
D875 (1826) |
337
|
||
Le sourire enchanteur de la lune invite notre terre à
rejoindre le paradis de l'amour. Les bras puissants du sommeil sont vainqueurs
des soucis et de la peine. La délicatesse et la beauté,
libérées de tout lien, s'envolent au royaume des esprits.
Voyez cependant, la campagne change, ce n'est plus cette vieille terre,
mais un jardin argenté plein de senteurs, de brume émaillée
et de lumière enchantée. L'appel de l'au-delà l'empare
de l'esprit, le libère des pesanteurs terrestres et le noie dans
une rêverie silencieuse pleine de félicité. Mais le
chant du rossignol rappelle au monde réel le cur sensible
et réveille cette douleur si profonde, la douleur de l'amour.
|
|||||
[14]
|
Nachthelle : lueur
du soir
|
D982 (1826) |
511
|
||
La nuit est claire et pure dans la splendeur du soir.
Les maisons se tiennent surprises sous leur habit d'argent. Il règne
en moi une lueur si étrange, si libre, si totale. Toute peine,
toute rancune s'évanouit. Mon coeur ne peut contenir cette lumière
qui s'en échappe et brise toute barrière.
|
|||||
[15]
|
Ständchen
: Sérénade
|
D920 (1827) |
543
|
||
Doucement, hésitant, nous nous tenons ici. Le doigt
doucement courbé, doucement, doucement, nous frappons à
la porte de la bien-aimée. Mais maintenant en augmentant, en crescendo,
d'une seule voix, fort, nous appelons intimement : ne dors pas quand la
voix de l'amour parle. Le sage cherche avec une lanterne près et
loin des hommes qui nous veulent du bien car ils sont rares comme de l'or.
Ainsi, quand l'amitié, quand l'amour parle, chérie, ne dors
pas. Mais, dans tous les royaumes, qu'est-ce qui ressemble au sommeil
?Ainsi, à la place de paroles et de cadeaux, tu vas maintenant
avoir le repos (la paix), mais encore un petit salut, encore un mot. L'air
gai se tait (disparaît), doucement, doucement, nous nous éloignons.
La nuit nous enveloppe de son manteau sombre. Je frappe doucement à la porte de ma bien-aimée. Alors une force me soulève tout entier et me dis d'une voix puissante : ne dors pas quand la voix de la passion parle. Un homme bienveillant et doux est plus précieux que l'or. C'est pourquoi, si un ami vient te trouver et te parle d'amour, reste donc éveillé et accueille-le. Ou, au contraire, vaut-il mieux dormir ? Allez, je te laisse tranquille Oh encore un petit mot ! Non je te laisse |
|||||
[16]
|
Gott ist mein Hirt
: Dieu est mon appui
|
D706 (1820) |
436
|
||
Dieu est mon berger, rien ne saurait me manquer. Il m'établit
dans de verts pâturages, il me conduit le long des ruisseaux paisibles,
il restaure mon âme, il me guide sur le juste chemin à cause
de son nom.
Même si je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal car tu me protèges. Ton bâton et ta houlette me rassurent. Tu m'apprêtes au festin face à mes ennemis. D'une onction tu parfumes ma tête, ma coupe déborde de tes bienfaits, la grâce et la félicité m'accompagne tout au long de cette vie et un jour je séjournerai pour l'éternité dans la demeure de l'Eternel. |
|||||
Durée totale :
|
7939
|
||||